Le "nouveau" quotidien (ex-d'opposition) "Zaman" (Temps) et sa version anglophone "Today's Zaman" mis sous administration ,sur ordre de la justice, dans le cadre d'une enquête sur l'opposant & prédicateur Fethullah Gülen (réfugié aux Etats-Unis) que le président Recep Tayyip Erdogan accuse de vouloir fomenter un coup d'État, est paru dans une version pro-gouvernementale.
A la une, un article sur un ambitieux projet gouvernemental de construction d'un pont de trois milliards de $ entre les rives asiatique et européenne d'Istanbul .
À l'unisson de la presse pro-Erdogan, Zaman publie en une une photo de M. Erdogan qui tient la main d'une femme âgée : Mr Erdogan recevra des femmes pour la journée des Femmes cette semaine.
Les journalistes de Zaman ne peuvent plus travailler: blocage de l'Internet, disparition des fichiers gardés en archives numériques, fermeture des messageries courriel.
"… La Turquie est un État de droit (…) mais nous ne fermerons pas les yeux face aux manœuvres d'une structure à l'intérieur de l'État qui tente d'utiliser la presse», se défend le Premier ministre Davutoglu.
A la veille du sommet UE -Turquie sur le sort des migrants , l'UE assure qu'elle évoquera la liberté de la presse.
Il faut rapprocher ces événements avec les affirmations de l'ex-traductrice du FBI, qui a accusé la CIA d'avoir déjà remplacé le président Erdogan qui évidemment n'a pas l'intention de se laisser faire.